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V° siècle : [St
Eucher], évêque lyonnais, aurait fait bâtir l’église
des Saints Apôtres. Certains auteurs du XIXe siècle
affirment sans l’établir que cette construction succédait à
une première basilique (édifiée en 315).
- Fin du VI° siècle : cette église prend le nom de l’évêque Nizier. -
Fin VIIIe–début IX°
siècles. [L’évêque
de Lyon Leidrade], ancien bibliothécaire de
Charlemagne, à la suite des destructions dues aux sarrasins,
la « construisit à neuf ».
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Fin du XII° siècle.
A partir de cette date, les assemblées générales des
habitants de la ville bourgeoise (entre
Grenette et Terreaux, au débouché du pont de pierre sur la
Saône) se tiendront à Saint-Nizier. Jusqu’en 1653,
notre église sera celle des consuls, des échevins et des
cérémonies municipales.
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25 mars 1306 :
[Louis de Villars], archevêque de Lyon, dote
Saint-Nizier d’un collège de 16 chanoines. C’est peut-être
aussi le début de l’édification de l’église actuelle (mais
plusieurs historiens situent celui-ci plutôt au XVe siècle).
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10 avril 1312 :
l’archevêque [Pierre
de Savoie] reconnaît l’autorité du roi de France sur
Lyon, ville relevant jusque-là de l’empereur germanique.
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Début du XV° siècle.
[Jean
Joly], curé de Saint-Nizier, fait part (1401), dans
une fondation, de ses intentions concernant le style et les
proportions à donner à la nouvelle église. Les deux bras du
transept semblent en service vers la fin du premier quart du
siècle. Le clocher nord est édifié entre 1452 et 1458. En
1480, la nef ne comprend encore que trois travées. L’église
ne sera voûtée qu’à partir de 1502.
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9 mai 1579 :
pose de la première pierre du portail central. Sa
construction a été confiée à Jean Vallet, architecte. Elle
sera achevée en 1590. Jean Vallet paraît avoir réutilisé des
éléments d’un péristyle en rotonde, édifié entre 1538 et
1550. En 1614, la porte en noyer, toujours en place, est
offerte par la Confrérie de la Trinité.
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1771. La
Vierge – Notre-Dame de Grâces (1676) – du sculpteur [Antoine
Coysevox] est placée dans le transept sud. Une
chapelle du même nom y avait été installée en 1752.
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1794-1797.
L’église est fermée, le culte interdit, les prêtres
pourchassés. Saint-Nizier devient dépôt de farine (1796). [Jacques
Linsolas], ancien abbé de la paroisse devenu vicaire
général, organise clandestinement l’Eglise de Lyon.
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1817-1819.
Construction de l’actuelle sacristie, en style « gothique
lombard », sur les plans de l’architecte [Louis-Cécile
Flacheron]. En 1824, ajout des boutiques et de la
fontaine (aujourd’hui surmontée d’une plaque à la mémoire de
J.-M. Leclair).
- 1840. L’église est classée Monument historique à la suite de la visite, à Lyon, de [Prosper Mérimée ](1836). En 1846, l’ouverture de la rue Centrale (aujourd’hui, rue de Brest) conduit la municipalité à financer l’achèvement de Saint-Nizier. - 1854-1856. Construction du clocher sud (en pierre blanche de Tournus) sur les plans de l’architecte [Claude-Anthelme Benoit]. En 1859, un pignon triangulaire, inspiré de celui de la cathédrale, termine les travaux de la façade. |
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Saint Nizier,évêque lyonnais
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Comme le soulignait le [R.P.
Gouilloud] (1886), seules deux sources contemporaines
de notre évêque nous éclairent sur sa vie : le panégyrique
d’un clerc lyonnais anonyme et les écrits de son
petit-neveu, [Grégoire
de Tours] Vie des Pères, chapitre VIII ; De la gloire
des Bienheureux Confesseurs, chapitre LXI ; Histoire des
Francs, Livre IV, chapitre XXXVI]. Ces textes dressent un
portrait spirituel et moral de Nizier. Ils insistent moins
sur les événements marquants de son épiscopat que sur ses
miracles posthumes.
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[André
Clapasson] (1741) rapporte la tradition tardive selon
laquelle, à l’origine de l’église actuelle, fut « un
oratoire souterrain, dans lequel [saint
Pothin], premier évêque de cette ville, assemblait les
fidèles ». Ce pontife aurait apporté d’Orient, avec lui, une
peinture représentant la Vierge (Virgo citra Montes).
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[Joseph
Merklin] (1819-1905), originaire de
Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg), est le fils d’un
facteur d’orgues. Il débute chez son père, puis s’installe
en Belgique (1843) et à Paris (1855). Il implante un atelier
à Lyon, après la guerre de 1870, suite au renouveau de la
musique liturgique dans la région. Il obtient la nationalité
française en 1875. Depuis ses débuts, il est passionné par
les techniques nouvelles. Cela le différencie de son
principal concurrent, Aristide Cavaillé-Coll. En octobre
1884, J. Merklin propose au Conseil de Fabrique de l’église
Saint-Nizier un orgue en trois parties : deux ensembles de
tuyaux placés dans les boiseries du chœur, au-dessus des
stalles ; un troisième, installé sur une tribune au-dessus
de l’entrée principale.
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